vendredi, 19 octobre 2007
Leçon n°54 : prendre de bonnes résolutions

J'ai donc commencé à penser à des choses parfaitement futiles. Comme le jogging. J'avais arrêté faute de temps. Et de motivation aussi, avouons-le. Mais une star doit entretenir sa forme et après les fêtes, cela peut sembler nécessaire à de nombreuses femmes. Pas à moi, bien entendu, mais il va quand même falloir ressortir le survêtement adapté à la froide saison si je veux espérer croiser un jour l'objectif d'un paparazzi téméraire. Je persiste à vouloir cette photo dans la presse.
Et puis, finalement, comme je n'ai pas grand chose à me reprocher physiquement parlant, je ne bois pas, je ne fume pas, je n'ai donc pas plus de bonnes résolutions à prendre de ce côté-là. Tant mieux, je peux ainsi en prendre de plus sérieuses. La seule chose à travailler serait peut-être éventuellement ma modestie, mais ceci peut attendre encore douze mois.
Il faut que cette nouvelle année soit placée sous le signe de ma réussite professionnelle. Ma bonne résolution dans ce domaine sera de monter en grade. Avec mon formidable talent, il faudrait que je songe sérieusement à prétendre à de plus hauts postes. Et pourquoi pas, projeter de rejoindre une station concurrente, ça ferait toujours parler les mauvaises langues.
L’une des meilleures solutions qu’une star peut choisir afin d’être médiatisée, c’est d’avoir une vie sentimentale intéressante. Tumultueuse, passionnée, hors normes, et j’en passe, tout est bon pour inspirer les magazines. Pour ma part, je pense envisager une relation pseudo sérieuse pour sembler crédible aux yeux du monde. Et tant pis si les mois qui suivront les annonces officielles de romance idéale prouveront que le Prince Charmant n’était, en fait, pas le bon.
Il ne sert à rien de prendre des dizaines de résolutions pour ne pas s’y tenir. En voici déjà quelques unes sur lesquelles je vais devoir me concentre, ambitionnant plus que jamais à devenir célèbre. Je sais que je suis déjà fantastique mais une star ne doit jamais se reposer sur ses éphémères lauriers.
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Leçon n°53 : flirter avec une célébrité

Il était très flatteur pour moi d’être en si bonne compagnie et je savais pertinemment que de curieux paparazzis attendaient dehors. On devinait leur présence par le flot incessant de flashs qui illuminaient la nuit. Ils devaient avoir bien froid, à attendre patiemment notre sortie, mais après tout, chacun son métier. D'ailleurs, ils avaient intérêt à assurer, car on ne peut rêver meilleure publicité que d’être photographié avec des artistes en vue.
Cette soirée fut très festive et me permit de découvrir sous un autre jour ces cinq anglais dont je ne connaissais même pas les prénoms. Shame on me. J’étais troublée par le chanteur mais c’est le guitariste qui commença à me faire la cour.
Mon prétendant usait de tout son talent pour se rendre agréable. Son petit manège ne m’échappa nullement, mais j’étais obnubilée par le chanteur. Je comprenais désormais pourquoi il était devenu si vite la nouvelle idole des jeunes filles qui raffolent de ce genre de héros. Tout en lui est charmant et on devine aisément qu’il ne manque pas d’esprit.
Au détour d’un regard, je me rendis compte qu’il n’était pas insensible à mon incroyable charme. Ou alors était-il simplement intrigué par mes irrésistibles lunettes, ce à quoi je ne voulais croire. Je commence cependant à en avoir l’habitude. Autour de moi, les gens ne font que s’arrêter à de ridicules détails au lieu de chercher à découvrir qui est vraiment leur interlocuteur. C’est lamentable. Stella Strawberry, ce n’est pas qu’un étrange accessoire, c’est aussi une personnalité hors du commun et une modestie sans faille. Enfin, passons.
Les délicats mets défilaient à notre table et je me réjouissais d’avoir été si assidue lors de mes cours d’anglais. J’étais parfaitement capable de tenir une conversation dans la langue de Shakespeare et je brillais ainsi devant mes camarades de table. Au moment de l’addition, j’étais encore pendue aux lèvres de celui qui m’étonnait un peu plus chaque minute.
Bref. La soirée s’acheva sur la presque inattendue proposition de mon gentil chanteur de me raccompagner jusque mon confortable hôtel. Ne connaissant pas le coin et ne pouvant de toute façon refuser une telle opportunité, je m’empressais d’accepter l’offre. C’est avec un immense sourire que je sortis du restaurant à ses côtés. Nul doute que les journaux ne tarderont à relater l’évènement qui fera baver de jalousie toutes ces ados hystériques.
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Leçon n°52 : assister à une remise de prix

Bien sûr ne vous méprenez pas, ma cheminée n'est pas encore tout à faire prête pour s'orner d'une jolie statuette. De toute façon, je n'ai pas de cheminée. Donc, non, je n'étais point nominée pour quoi que ce soit, mais j'assistais néanmoins sagement à l'une de ces formidables manifestations peoplesques. Accompagnée de Mathieu, j'ai côtoyé ce joyeux troupeau étoilé afin de soutenir, relativement passivement, le petit groupe de rock à qui j'avais fait l'honneur de tourner dans le premier clip.
En effet, grâce au talent de leur producteur, un peu du leur aussi quand même, ils avaient réussi en très peu de temps à envahir les esprits de bien du monde par leurs mélodies un brin commerciales. Ce soir-là, ils étaient donc nominés dans plusieurs catégories, ce qui confirmait que je n'avais probablement pas eu tort d'apparaître dans leur clip. Une référence non négligeable pour mon CV.
J’étais en train de réfléchir à mon émission radio, histoire de ne pas perdre complètement ma soirée au milieu de ces célébrités aussi futiles que leurs accoutrements lorsque j’entendis mon nom. Un projecteur fut dirigé vers moi, m’aveuglant à moitié, ne m’empêchant pourtant pas de distinguer tous ces regards curieux qui se tournaient vers moi.
De toute évidence, mes petits rockeurs avaient du recevoir un prix, mais j’étais bien trop occupée pour l’avoir remarqué. Sans paniquer, je décochais mon plus beau sourire à une foule applaudissant à tout rompre. Le projecteur s’éloigna, et effectivement, je vis le groupe sur scène. J’attendis qu’ils regagnent leur place pour demander à Mathieu ce qui m’avait valu un tel moment de gloire.
Après un rapide sermon relatif à mon manque évident de concentration sur la cérémonie, j’appris que le groupe venait de remporter le prix du meilleur clip et bien sûr, ils pensaient que celui-ci n’aurait pas été si brillant sans son étoile. A savoir Stella Strawberry. Moi donc.
Ils auraient pu me prévenir quand même. Imaginez que je sois fragile, une crise cardiaque est si vite arrivée. Et un tel choc, devant tant de personnages si haut placés, ça aurait fait un sacré bazar. Enfin, heureusement que j’avais eu la présence d’esprit de me vêtir avec goût et sans superficialité, histoire de ne pas faire tâche, noyée au milieu de ce flot de célébrités.
Ces quelques secondes de gloire furent très appréciables mais la soirée ne s’arrêta pas là…
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Leçon n°51 : faire preuve d'audace et de persévérance

La télévision n’étant décidemment pas un univers pour une future star de mon niveau, intellectuel bien entendu, je me suis rabattue sur la radio. Les paroles remplaçant l’image, on juge plus facilement la pertinence de l’information, celle-ci n’étant plus dénaturée par une créature physiquement mise en avant.
Armée d’une patience infinie, je suis allée rendre visite à toutes les grandes stations. J’ai passé des heures entières à me perdre dans leurs couloirs. On m’a reçue avec courtoisie, du fait que je ne sois pas tout à fait inconnue mais en vain. En effet, ils sont déjà dotés d’animateurs dont les audiences les empêchent de partir en retraite anticipée. Ils ne savent pas encore ce qu’ils perdent à ne pas m’embaucher.
Cependant, mes déambulations incessantes pour m’exprimer sur les ondes ne sont pas passées inaperçues. Ceci a provoqué de nombreuses rumeurs à mon sujet. Malgré toutes les portes que l’on me fermait, je n’ai jamais abandonné mon but. Une star ne doit jamais être stoppée par de vulgaires échecs. Même quand ceux-ci s’enchaînent de façon impressionnante.
Finalement, les professionnels du milieu ont pas mal parlé de moi, et de fil en aiguille, c’est arrivé dans les oreilles d’une nouvelle radio, dérivée d’une grande chaîne, qui recherchait de jeunes et talentueux animateurs. Epatés par ma persévérance, ma personnalité et mon charisme, ils ont voulu en savoir plus. Ma petite popularité personnelle n’étant pas pour leur déplaire, ils m’ont très rapidement proposé un entretien.
Bien sûr, une star ne refuse quasi jamais de se déplacer lorsqu’elle est désirée. Mais il ne fallait pas pour autant que je semble me jeter sur cette opportunité de carrière. Alors, avec désinvolture, j’ai négocié ma reconversion à la radio. Des chroniques sur les associations, me voici désormais à la tête d’une quotidienne à l’heure du déjeuner. Deux heures de direct par jour, avec une idée, qui, je l’espère, me propulsera très haut dans le ciel de la célébrité.
Par contre, c’est dommage, les lunettes sont plutôt inutiles pour ce métier, mais je les conserve inlassablement sur le bout de mon nez. Stella Strawberry n’est pas Stella Strawberry sans son incroyable accessoire.
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Leçon n°50 : dévaliser les boutiques

Mais Stella Strawberry ne fait pas comme tout le monde et ne veut en aucun cas tomber dans le shopping futile. Alors plutôt que de courir après les dernières créations à la mode, je suis allée dévaliser les rayons 'livres' des grands magasins. Le seul inconvénient par rapport aux bouts de tissus, c'est que c'est drôlement plus lourd.
Pourquoi les livres ? Et bien, le temps de retrouver un travail à la hauteur de mon talent, je veux me remplir intelligemment la tête. Une star cultivée, je trouve que c'est de moins en moins fréquent, il faut donc que je me dévoue pour relever le niveau. Que ferait-on sans moi ? Je vous le demande.
Je suis donc allée faire un tour au rayon 'lectures gastronomiques'. Non que j'en aie assez de manger des pâtes à toutes les sauces à chaque repas, mais presque. Cela dit, je commence vraiment à les cuisiner à merveille. Donc, pour varier un peu mon alimentation, pour éviter d'avoir à me payer un cuisinier plus tard et pour épater mes futurs invités, je me suis mise aux fourneaux. Bon, c'est comme tout, j'ai peut-être encore besoin d'entraînement, au vu des ratés qui encombrent ma poubelle.
Puis, j'ai jeté mon dévolu sur les rayons propices à la connaissance. Ma culture générale étant déjà plutôt développée, autant que ma modestie, j'ai néanmoins pensé qu'il serait de bon ton de l'approfondir dans certains domaines. En effet, ça ne sera pas vain lorsqu'il faudra briller dans mon futur milieu professionnel.
Enfin, une visite chez un grand libraire m'a permis de charger mes bras de romans tant classiques que modernes. Ceci pour mon seul plaisir car j'ai aussi le droit de me reposer avec un bon livre. Je ne suis pas encore une star à temps complet.
Bref, nul doute que cette journée shopping sera fort enrichissante dans un futur proche au vu de la tonne de livres qui encombre désormais mon petit chez-moi. D'ailleurs, mes pauvres bras ne risquent pas de l’oublier de sitôt.
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Leçon n°49 : soigner la décoration de son intérieur

Une célébrité se doit d'avoir une maison à la hauteur des zéros qui s'alignent sur sa fiche de paie. Il est quand même plus que classe d'avoir une immense demeure, remplie de pièces vides et inutiles, plutôt qu'un studio de 2 mètres carrés. Pourtant, étaler ainsi sa richesse, ce n'est guère pour moi. Je préfère un petit appartement dans lequel je me sens bien, plutôt qu'un palais royal dans lequel je serais capable de me perdre.
Bien évidemment, après considération de mon salaire, j'ai choisi la location. Mais nul doute que la gloire m'apportera bientôt la fortune, et ainsi la possibilité de devenir propriétaire. En attendant, c'est dans un discret immeuble, proche du métro, moyen de transport indispensable aux non titulaires du permis de conduire, que je me suis donc installée. Située au premier étage, j’ai une formidable vue sur un restaurant asiatique et un immeuble tant délabré qu’on se demande comment il parvient à tenir encore debout.
Les demeures de stars faisant toujours rêver les lecteurs des magazines qui proposent des visites exclusives, il a fallu que j'aménage au mieux l'espace que j'occupe afin qu'on admire un jour mon bon goût. Pour ne pas surcharger bêtement les pièces, j'ai misé sur la carte du minimum vital pour le mobilier. Avec mon regard esthétique, j'ai choisi au mieux une décoration à mon image, colorée mais sans vulgarité ni exubérance. Desmond et Molly adorent.
Et puis, il ne faut pas oublier que les stars ne sont jamais chez elles. Constamment en tournées, tournages ou autres déplacements professionnels, l'hôtel devient vite plus fréquenté que leurs résidences principales. C'est pourquoi je ne trouve point judicieux de dépenser des mille et des cent pour un toit sous lequel on vit à peine, qui coûte fort cher à l'entretien et qui, du fait de son prestige, est un bon plan pour les cambrioleurs en tout genre.
De toute façon, mon compte en banque ne me laisse pas encore assez de libertés pour frôler la folie des grandeurs. Je réviserai peut-être ma position quand il sera plus garni. Une impressionnante villa entourée de verdure et de vaches, j’y songerai quand je serai vieille.
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Leçon n° 48 : quitter son poste avec bruit

Tout d'abord, l'émission matinale dans laquelle je joue les bonnes âmes avec mes chroniques sur les associations s'arrêtera sous peu. Non par faute d'audience, mais parce qu'il se murmure dans les couloirs qu'un concept encore plus 'télé-réalitien' pourrait révolutionner les réveils cathodiques. En attendant la dernière, je ne pouvais pas rester les bras croisés.
On m'a justement proposé de co-animer une série de prime time sur des classements divers et variés. Décidemment, ils ne sont jamais à court d'idées aussi stupides qu'inutiles pour combler les cases des programmes télé. Et le pire, c'est que, malgré ce niveau d'intelligence passablement exécrable, les téléspectateurs affluent. Vraiment, je ne comprendrai jamais cet univers, ça me dépasse, et me fait penser que ce n'est pas un si grand mal que de le quitter.
Je n'ai cependant pas quitté la télévision par la petite porte. Tant qu'à partir, autant que ça se sache. Une star ne refuse jamais qu'on parle d'elle en de termes relativement avantageux, c'est un bon moyen d'augmenter sa côté de popularité. Tout s'est passé très vite. J'ai calculé dans ma petite tête par quel moyen tourner la situation à mon avantage afin de ne pas tomber dans l'oubli et donc, de pouvoir retrouver au plus vite du travail par la suite.
Puisqu'il était évident que je ne voulais en aucun cas être mêlée à la télé poubelle, et que de toute façon, le petit écran me sortait par les yeux, j'ai menacé de mettre un terme à mes chroniques si on ne me trouvait pas quelque chose de plus sérieux. Etant une valeur montante, ça les ennuyait tant qu'ils ont fait la concession de m'offrir la présentation exclusive de leurs pseudos supers classements. Ils étaient même prêts à augmenter mon salaire. Formidable non ?
Je me suis payée le luxe de refuser cette offre en or, une star ne doit pas accepter de jouer les potiches pour quelques euros de plus. Maintenant, tout le monde parle de moi. Il faut avouer que les gens sont partagés. Soit ils me trouvent bien bête de passer à côté d'une fantastique opportunité de carrière. Tu parles ! Soit ils admirent le fait que je ne me sois pas laissée acheter par des producteurs avides d'audiences record.
Me voilà donc sans travail fixe puisque j'ai donné ma démission. Mais, je vais attendre un peu, histoire de m'installer dans mon nouvel appartement, puis, j'irai explorer un autre univers. La radio est probablement celui qui me branche le plus. A voir.
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Leçon n°47 : tourner dans un clip

Forcément, quand on m'a proposé de tourner dans un clip, je n'ai presque pas réfléchi. J'entends par là que j'ai quand même étudié le contexte musical. Hors de question de jouer les potiches se trémoussant à peine vêtues devant la caméra, sur une plage ou dans une boîte de nuit. J'ai une bonne image à préserver.
Avant d'en dire plus, je me dois peut-être de vous expliquer le pourquoi du comment. C'est fort simple. Les vacances méditerranéennes n'ont pas été bénéfiques qu'à mon bronzage. En effet, elles ont aussi servi à remplir à mon carnet de relations professionnelles. Dont le producteur d'un nouveau groupe anglais, de rock, pour lequel il a bien entendu de grands espoirs. Après tout, c'est la mode. Pour leur premier futur hit, il veut mettre en place une campagne de pub phénoménale et a besoin d'un clip esthétiquement au top. Et il a pensé à moi, logiquement.
Alors, comme Mathieu dirigera le tournage du clip et que je connais son potentiel artistique, j'ai accepté. Je ne sais pas encore à quoi tout ceci ressemblera mais nul doute que ce sera réussi. Ce sera comme un court-métrage, ce qui est nettement suffisant pour que je puisse mettre en avant mes acquis de comédienne.
Et si vous vous demandez encore ce que peut bien m'apporter un tel travail, vous n'avez pas évalué les retombées internationales. Imaginez que ce groupe fasse un carton dans le monde, le clip sera diffusé à grande échelle et mon visage sera à la vue de tous. Dans un monde où la télé est largement regardée, passer en boucle sur les chaînes musicales est une occasion plus que rêvée. Au pire, si le groupe fait un flop, je n'aurai pas pris de risque inutile car ce sera tourné pendant mon temps libre.
Je les ai rencontrés, ces jeunes artistes. Ils sont charmants mais un peu trop commerciaux à mon goût. On fera avec. Fréquenter un groupe de rock, c'est tellement 'in' pour une star. Ça donne un côté cool, un peu provoquant. Cela dit, je n'ai aucune intention de m'affubler d'un côté 'destroy', à fumer comme un pompier, à sortir ivre des soirées et à tabasser tout ce qui tient un appareil photo.
Et si vous pensez que je suis une fille intéressée, je me demande bien ce que vous auriez décidé à ma place. Les rockeurs ont la côte, autant en profiter. Où est le mal ?
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Leçon n°46 : devenir expert en déguisement

En effet, la star n’a plus de notion de normalité. Quand bien même la normalité existe, mais là n’est pas la question. Elle est riche et connue, alors, forcément, elle en perd ses repères et ne sait plus comment se comportent les gens qui n’appartiennent pas à cet univers de gloire et de paillettes.
Ainsi, quand elle veut se promener dans la rue, histoire de faire soi-disant comme tout le monde, elle ressemble à un incroyable n’importe quoi, et attire donc forcément l’attention sur elle. Il ne faut pas s’étonner de se retrouver de ce fait dans la presse people, affublée d’un accoutrement ridicule.
Mais moi, je suis une future star intelligente, avec un sens de la réalité très évolué par rapport à mes ‘collègues’. Je dois dès maintenant développer ma tenue de camouflage anti-curieux. Mes perceptions du monde ne sont pas encore parasitées par la croissante de mon ego. Ou si peu.
Pour tester la qualité de mon déguisement, j’ai choisi de me rendre à l’anniversaire de mon père. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas vu mes parents, ma quête de célébrité rendant mon emploi du temps plutôt surchargé. Mais pour ne pas attirer les soupçons, il fallait donc bien que je retourne dans ma ville natale, comme si rien n’avait changé, et que j’étudiais sagement à l’université. S’ils savaient.
Le formidable avantage que j’aie entre mes mains (ou plutôt sur le bout de mon nez) est cette fantastique paire de lunettes. Lorsque je les ôte et que je m’habille avec les sombres vêtements informes noirs si caractéristiques de mon passé, je me fonds parfaitement dans la masse.
Ça a marché comme sur des roulettes, mes parents n’ont pas fait la moindre remarque, personne ne s’est retourné sur mon passage. J’ai eu l’impression de régresser, de retourner en arrière. Heureusement, sitôt rentrée dans ma chambre d’hôtel, j’ai remis mes lunettes, et la vraie et unique Stella Strawberry a repris le dessus.
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Leçon n°45 : se faire inviter en vacances

Comme il n'y a rien de pire que d'arriver en septembre blanc comme un cachet d'aspirine, je n'avais pas le choix que de m'abonner à la futile activité qu'est le bronzage. Une semaine à faire la crêpe, c'en est presque traumatisant. Que ne fait-on pas pour devenir une star ?
Et puis, j'ai reçu un coup de téléphone. Comme toute star, même en vacances, on se doit d'être disponible. Ce serait dommage de passer à côté d'une occasion en Or parce qu'on est en train de mouiller ses jolis petits pieds dans la mer. D'autant que pour le coup, j'aurais vraiment regretté d'avoir manqué l’appel.
Mathieu, l'artiste pour lequel je joue les muses inspiratrices, m'a proposé de le rejoindre dans le Sud de la France. Il y possède une villa et il invitait quelques amis pour profiter du soleil. Aux vues du côté passionnant de mes vacances, en solitaire, dans un studio ridicule, à me dorer bêtement la pilule, j'ai accepté. Sans hésiter.
Je me suis retrouvée dans cette immense villa, avec une dizaine de personnes connues, des producteurs, des artistes, et j'en passe, à passer de vraies vacances. Sans frais. Après les quelques mètres carrés qui me servaient de toit, j'avais l'impression de vivre dans un palais.
J'ai fait sensation au milieu ce petit monde. Mon carnet de contacts gonfle à vue d'oeil. Avec toute la modestie qui est mienne, je ne doute pas d'obtenir prochainement des propositions de carrière.
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