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jeudi, 08 mai 2008

Leçon n°65 : faire un break

a3bda4c86b3e1971f235786ac50e1ec2.jpgela ne s'est pas fait du jour au lendemain. Ce fut la succession d'une multitude de contrariétés et autres sources de stress qui m'ont poussée à tout arrêter. Temporairement, mais arrêter quand même. Entre l'affront de la rupture, l'émission de radio reportée jusqu'à nouvel ordre, mon passage à l'hôpital et la fatigue accumulée, j'ai tout simplement craqué. Impossible de tenir pareil rythme sans griller quelques neurones. Et moi, mes neurones, j'y tiens, aussi blonds soient-ils. Alors, avant qu'il ne soit trop tard, j'ai décidé de mettre certaines choses en stand by, pour mieux repartir du bon pied par la suite.

Mais ce qui ne devait être qu'un break de quelques semaines s'est vite transformé en une vraie année sabbatique. L'envie comme le besoin de faire le point sur ma carrière et mes ambitions était tel qu'il fallait que je me pose un moment. Et puis, surtout, que je mette un frein à tout ce qui polluait ma vie au lieu de contribuer à la rendre meilleure. J'ai donné ma démission pour la radio. J'ai quitté la pièce de théâtre. Comme ça. Mais plutôt que de rester cloîtrée chez moi, j'ai décidé de vivre à fond ma vie d'anonyme pour mieux appréhender plus tard ma probable célébrité.

Histoire de subvenir à quelques besoins vitaux, j'ai néanmoins décidé de continuer à travailler, ailleurs, autrement. Je suis devenue journaliste pigiste, je travaille pour un magazine musical et je couvre des concerts. Rester proche des étoiles, dans les coulisses, c'est tout aussi passionnant. Cela m'a permis d'observer ceux qu'on appelle rock star entre autres, d'étudier leurs attitudes, leurs personnalités ou encore leurs caractères. Très instructif, mine de rien, d'être sur le terrain, mais de l'autre côté du miroir. Si proche de la gloire, tout en étant à distance, en ne la touchant pas personnellement mais en ayant les yeux braqués dessus.

J'ai rangé mes lunettes pour qu'on m'oublie. Cette disparition un peu prématurée a du faire quelques brèves émules. Mais à ce niveau de succès, je n'étais pas indispensable, nécessaire. D'autres ont pris ma place, moins doués, mais qui s'en formalise ? Quant à moi, j'ai repris ma vraie identité et la tranquillité qui l'accompagnait. J'ai retrouvé une vie de famille. J'ai eu quelques aventures, en veillant soigneusement à ne pas dévoiler mon secret. Sans m'investir de trop dans cette transition, j'ai attendu le grand moment pour faire mon retour. Pour cela, il fallait une idée, un projet, mais surtout, il me fallait du temps.