Leçon n°9 : gagner sa vie pour survivre

omme je l’ai déjà dit, il est impensable de vivre aux crochets de mes parents. Stella Strawberry va trimer dur pour bâtir sa carrière de ses propres mains. Si jamais, par malheur, mes parents découvraient le pot aux roses avant que je n’aie suffisamment assuré mes arrières, ils pourraient demander leur part de ma future immense fortune. Ne comptez pas là-dessus, chers parents, c’est mon argent. Si je suis bien lunée, je pourrais toujours vous offrir chaque année un petit voyage, mais on n’y est pas encore. Je ne peux déjà pas me payer un séjour à la mer afin de prendre quelques couleurs, alors une croisière sur le Nil…

Enfin, ne parlons pas de vacances, parce que je vais devoir travailler. Je ne suis pas assez stupide pour croire que l’argent me tombera dans les mains sans rien faire. Quel dommage, je rêve du jour où je pourrais vivre de mes rentes.

Je veux un travail qui me permettra de me faire des contacts intéressants. Un travail qui m’ouvrira des portes. Et qui remplira mon compte en banque. Je vais avoir besoin de me payer des cours. Je n’ai pas encore décidé de quoi. Chant ? Théâtre ? Mannequinnat ? A voir.

Michelle est une fille vraiment bien. Je lui ai dit que je cherchais un job de serveuse dans un bar branché de la capitale. Quelques coups de fil et me voilà embauchée à l’essai dans l’un des plus chics rendez-vous parisiens. J’ai vraiment une chance incroyable. Celle de la débutante ? Et alors, je ne vais quand même pas m’en plaindre. Je vais travailler deux soirs par semaine pour commencer. Si ça se passe bien, on augmentera mes horaires (et mon salaire).

Je vais travailler. Je vais rencontrer du monde. Je ne reviens pas de voir à quel point j’ai changé en si peu de temps. Vouloir devenir une star me métamorphose. Je ne m’arrêterai pas en si bon chemin. Je serai une star adulée et admirée, parce que je l’aurai mérité.

Il me faut apprendre à surveiller mon budget, je n’ai pas encore les moyens d’avoir quelqu’un pour gérer ma fortune. Si je ne veux pas tout dilapider à tort et à travers, je dois faire attention. J’ai à peine de quoi subvenir à mes besoins et mettre de côté pour mes futurs cours. Pourvu que je sois augmentée sous peu.